Après les récentes déclarations sur le nucléaire du ministre d’État Luc Frieden : Que représente ce gouvernement ?
Luc Frieden a brisé hier un tabou en devenant le premier Premier ministre à assouplir la position ferme du Luxembourg contre l’énergie nucléaire, qui fait l’objet d’un consensus social depuis Remerschen et Cattenom. Le Luxembourg peut être fier de s’être engagé depuis les années 80 dans une politique antinucléaire conséquente et dans la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Et ce également au niveau européen.
Le fait que le ministre de l’Environnement Serge Wilmes – qui n’était pas au courant des déclarations de Luc Frieden à ce moment-là – ait formellement confirmé la position du gouvernement contre l’énergie nucléaire lors du congrès du Mouvement Ecologique d’hier est explosif. Même après avoir été interrogé, il a clairement affirmé que ce gouvernement ne changerait pas de cap.
Le dossier du nucléaire n’est donc pas seulement explosif sur le plan de la politique énergétique, il concerne aussi le mode de fonctionnement de ce gouvernement. Est-ce que Luc Frieden dicte toute la stratégie du gouvernement ? Car la « volte face » de Luc Frieden n’a guère été discutée au niveau du Conseil d’Etat, du moins apparemment pas en présence du ministre de l’Environnement. Quelle est par ailleurs la position d’un parti démocratique qui, dans le gouvernement précédent, voulait même porter plainte contre des décisions européennes pro-nucléaires. Que dit le ministre de l’Énergie à ce sujet ?
Et à quel point il est contradictoire de la part du Premier ministre de s’écarter du non systématique au nucléaire tout en s’opposant aux centrales nucléaires dans la Grande Région ?!
Le Mouvement Ecologique s’attend à ce que la politique anti-nucléaire du Luxembourg soit maintenue sans équivoque et compte sur le profil de la voix de l’environnement au sein de ce gouvernement.
Vous trouverez le communiqué de presse en format PDF à télécharger.
22/03/2024