Echange ouvert avec le ministre de l’Agriculture, Romain Schneider…
Récemment, un échange ouvert par vidéoconférence entre le ministre de l’agriculture Romain Schneider et ses fonctionnaires et une délégation du Mouvement écologique a eu lieu.
Comme premier point à l’ordre du jour, le Mouvement Ecologique a fait référence aux résultats d’une analyse récente de l’Observatoire de l’environnement naturel, qui a constaté une autre perte dramatique de la biodiversité au Luxembourg. Selon l’analyse, l’une des principales causes de cette perte est l’agriculture. Le ministre a déclaré qu’il était conscient du débat sur la perte de biodiversité, mais que cette analyse ne lui avait pas été communiquée directement. Le Mouvement Ecologique, membre de l’Observatoire, a suggéré que les éléments clés du document soient présentés aux responsables du ministère. De l’avis du Mouvement Ecologique, il est important que le mauvais état actuel des habitats et des espèces, en particulier en pleine terre, soit pris en compte dans la mise en œuvre prochaine de la loi agricole nationale.
Dans ce contexte, la réforme de la PAC (réforme de la politique agricole européenne) a été brièvement abordée. Selon les informations du Mouvement Ecologique, le Ministère aurait déjà envoyé à Bruxelles les premières réflexions sur la conception de ce qu’on appelle le premier pilier (qui est particulièrement pertinent du point de vue environnemental). Le ministre a déclaré que ce n’était pas le cas. Cela n’aurait lieu qu’au début de l’année 2021. Un groupe de travail aurait également été mis en place avec le ministère de l’environnement pour développer ces propositions.
Un autre point à l’ordre du jour concernait les entreprises agricoles solidaires / les jeunes pousses innovantes dans le secteur agricole. Selon le Mouvement Ecologique, il faudrait modifier diverses dispositions de la loi agricole actuelle (qui fait actuellement l’objet d’une réforme sélective) afin de les promouvoir. Le ministre a déjà intégré un certain nombre d’améliorations dans le nouveau projet, sur la base des suggestions d’un groupe de travail conjoint composé de représentants des projets Solawi et des administrations concernées, mis en place pour traiter la question. Cependant, de l’avis du Mouvement Ecologique, elles ne sont pas suffisantes ou manquent de la cohérence nécessaire. Le ministre s’est montré ouvert à la prise en compte des suggestions de cette commission (dans laquelle le Mouvement Ecologique est indirectement représenté) au cours du processus législatif. Le Mouvement Ecologique se félicite expressément de cette volonté.
Un autre sujet central était la loi sur le système de qualité et d’étiquetage des denrées alimentaires régionales prévue par le ministère. Le Mouvement Ecologique a exprimé un certain nombre de préoccupations concernant les projets, dont la plupart avaient déjà été exprimées en juillet de cette année : le Mouvement Ecologique considère comme particulièrement problématique que les critères de qualité des aliments soient fixés à un niveau trop bas et, selon lui, n’apportent pas une valeur ajoutée suffisante, ni pour la biodiversité, ni pour le bien-être des animaux, ni pour les agriculteurs. Le Mouvement Ecologique estime également que le concept de denrées alimentaires « régionales » n’est pas satisfaisant. En principe, selon le Mouvement Ecologique, il serait dans l’intérêt du consommateur, mais aussi des agriculteurs qui font un effort particulier pour rendre le nouveau système de qualité et d’étiquetage plus ambitieux. Notamment parce que cela sera certainement d’une importance particulière pour les appels d’offres publics. Le ministre et les fonctionnaires responsables se sont déclarés convaincus que le système garantirait certainement une augmentation de la qualité et qu’une bonne transparence serait également assurée par le biais de divers instruments (par exemple, différentes incitations financières, accès des consommateurs à des informations plus détaillées sur les différentes denrées alimentaires via le code RQ). Dans ce dossier, il n’a pas été possible d’éliminer les différents points de vue et aucun compromis n’a pu être trouvé. Le Mouvement Ecologique préparera une déclaration, également basée sur les informations issues de l’échange, et la présentera pour discussion.
La restauration des cantines publiques était également à l’ordre du jour. Sur la base du plan d’action pour l’agriculture biologique, le ministère de l’agriculture mène actuellement des projets pilotes pour étudier comment les aliments biologiques et régionaux peuvent être utilisés plus largement dans les cantines publiques. Dans deux lycées, une « Maison relais », le « Centre pénitentiaire » à Givenich et une maison de retraite, les « contraintes des structures » et le degré d’utilisation de l’alimentation biologique seront analysés. L’objectif est que, dans ces structures, les aliments biologiques représentent 2/5 et les aliments régionaux 3/5 des aliments transformés. Il est compréhensible qu’à l’époque de COVID, les projets avec la maison de retraite soient au point mort. En même temps, le ministère mène une analyse de ce à quoi pourrait ressembler un cahier des charges type pour les appels d’offres durables pour les cantines publiques et privées et les établissements de restauration à grande échelle. Une société belge a été chargée de cette tâche. Des projets de spécifications de ce type sont déjà disponibles. Le ministre a assuré le Mouvement Ecologique qu’il lui transmettrait ce projet. Le Mouvement Ecologique a souligné que le concept actuel de Restopolis, qui consiste à offrir le même menu le même jour dans toutes les écoles du pays au moyen de commandes centralisées, doit être remis en question. Il n’est en effet pas possible, selon le Mouvement Ecologique, d’assurer cette grande quantité d’un aliment spécifique de la région en une journée (exemple classique : 10 000 ailes de poulet en une journée)… Sans la clarification de cette question d’une politique d’ordonnancement décentralisée et régionale, le projet serait voué à l’échec. Le ministre a déclaré que ce point devait être discuté efficacement.
Après avoir fait l’objet d’une réunion il y a quinze jours avec les responsables de l’ASTA, la question des pesticides a également été soulevée.
Le ministre a confirmé qu’un projet de règlement sera envoyé aux tribunaux avant la fin de l’année, qui restreindra davantage la vente de pesticides aux particuliers. Seuls les produits agréés pour l’agriculture biologique ou ne présentant que des risques mineurs pour la santé et l’environnement continueront à être vendus librement.
Il y a une lueur d’espoir en ce qui concerne la transparence dans la publication des chiffres sur les ventes de pesticides : Actuellement, ces données sont probablement transmises à EUROSTAT, mais ne sont pas publiées pour des raisons de protection des données. Le ministère examinera la possibilité de publier au moins une partie des données. Pour ce faire, il sera fait référence à des groupes d’ingrédients plutôt qu’à des produits lors de la publication des données.
Dans l’ensemble, un échange constructif et stimulant, même s’il y a des points de vue très différents.
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