«Jour noir» pour une politique énergétique nationale tournée vers l’avenir
La Chambre des Députés adopte ce mardi la loi relative à la libéralisation du marché de l’électricité. Le Mouvement Ecologique s’était engagé dans le but de voir apporter de nettes améliorations au texte du projet de loi, mais ses efforts n’ont malheureusement pas été couronnés par un juste succès. La lourde conséquence en est que les partis de la majorité adoptent aujourd’hui une loi qui ne pourrait être moins favorable à la transition énergétique au Luxembourg:
Aucun accent n’est placé visant la promotion du développement des énergies renouvelables et ni des taux minima pour la part d’énergies renouvelables dans le mix de l’électricité au Luxembourg ne sont faits, ni des mesures ne sont prévues afin de garantir un accès amélioré des unités de production correspondantes au réseau.
La chance de se doter des moyens financiers adéquats par le biais de la loi fut également manquée, rendant une interdiction générale à moyen terme de l’importation en courant atomique impossible, interdiction qui elle aurait eu le mérite de conférer un sens aux nombreuses déclarations d’intention générales proliférées.
Nul doute – pour ce qui est de la construction de nouvelles conduites électriques à l’avenir, les conflits s’annoncent comme par le passé : il ne faut point s’étonner puisque les procédures fixées s’avèrent toujours tout aussi obscures, voire insuffisantes, et en parfaite contradiction avec tout effort de « réforme administrative ».
Au-delà, il faudra probablement s’attendre à une avalanche de litiges pénibles comme – entre autres – la directive européenne a été transposée de manière inadéquate (cette-dernière prévoit à titre d’exemple, suivant l’appréciation du Mouvement Ecologique, de soumettre tout développement de réseau à une procédure de planification large et transparente).
Le droit à l’information surtout des citoyens-consommateurs-contribuables continue à être fixé de manière peu satisfaisante.
La politique en matière d’énergie est considérée à raison comme pierre angulaire d’une politique de protection du climat qui se veut durable et comme pilier de l’économie nationale : par conséquent, l’on aurait voulu s’attendre à une attitude plus cohérente et davantage orientée vers l’avenir de la part des partis de la majorité luxembourgeois.