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Tous les citoyen:nes exposé:es de manière chronique aux pesticides – L’État luxembourgeois doit agir !

Au cours des derniers mois, le Mouvement Ecologique a effectué des analyses de la présence de pesticides dans la poussière domestique de 11 ménages. Les personnes participantes sont issues de la vie publique luxembourgeoise et ont accepté que leurs analyses soient publiées. Les résultats de ces analyses de pesticides confirment les études précédentes. Mais ils montrent plus que jamais que nous sommes tous exposés de manière chronique aux pesticides. Une action plus conséquente de la part des responsables politiques est donc nécessaire.

Une pollution a été constatée indépendamment du fait que la maison se trouve plutôt en zone urbaine ou rurale !

Des résidus de pesticides (6 substances différentes en moyenne !) ont été trouvés dans TOUTES les maisons examinées, avec un total de 17 substances différentes détectées. Au total, 30 substances différentes ont été testées.

Il est donc tout à fait légitime de conclure qu’au Luxembourg, tout le monde est exposé aux pesticides, indépendamment du lieu d’habitation et des conditions de vie !

Au cours des dernières années, différentes analyses ont été effectuées à la demande des différents ministères et ont également démontré la présence de pesticides dans l’environnement, dans les aliments ainsi que dans les cheveux des enfants. La réaction des responsables politiques – en premier lieu du ministère de l’Agriculture et du ministère de la Santé – est effrayante ! Car on ne travaille pas de manière conséquente à la réduction de la pollution par les pesticides.

Le Mouvement Ecologique demande aux responsables politiques d’agir enfin de manière conséquente.La prise de position présente les différentes analyses et formule des suggestions concrètes à l’attention des responsables politiques.

Vous trouverez également des témoignages sur cette thématique de la part des personnes qui ont accepté de participer à l’action.

Les analyses récentes de la pollution par les poussières du Mouvement Ecologique le montrent : PERSONNE ne peut échapper à la pollution par les pesticides au Luxembourg.

Vous trouverez notre prise de position détaillée, le rapport des analyses de poussière ainsi que la présentation Powerpoint dans les téléchargements.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

Témoignages:

« Le raisin est la culture la plus traitée au Luxembourg, avec une fréquence de traitement de 22 (en moyenne 22 traitements pesticides par an). Aujourd’hui encore, les substances sont parfois épandues par hélicoptère, mais ce type d’épandage devrait être l’exception absolue. Il est dans l’intérêt de tous de trouver des moyens plus respectueux de l’environnement et moins dangereux pour la santé de produire ce produit de luxe. Actuellement, les citoyens paient trois fois : pour l’achat et l’utilisation des pesticides via les subventions agricoles actuelles, pour le nettoyage du sol, de l’eau et de l’air des pesticides utilisés et par l’exposition de leur santé aux pesticides ».

Alexandra Arendt, Secrétaire FUAL

 

« De plus en plus de gens, surtout les adolescents et les jeunes adultes, font aujourd’hui des choix conscients pour acheter des produits plus durables. Qu’il s’agisse d’une alimentation plus régionale ou végétarienne, ou encore de produits bio pour tourner le dos aux aliments contenant des pesticides. Mais selon les résultats de cette analyse, même si l’on fait ce choix, on ne peut toujours pas être sûr de ne plus être en contact avec des pesticides. Je trouve cela très dommage. Et cela nous prouve une fois de plus que la politique doit prendre des décisions courageuses pour que le choix d’une vie durable et saine soit réel. Alors que la pandémie du coronavirus a remis notre santé sur le devant de la scène, l’impact de nos achats et de nos habitudes alimentaires sur nous et sur les générations futures ne devrait plus être un sujet tabou. »

Tanja Duprez, move., Mouvement Ecologique

 

« Malgré notre préférence pour les aliments certifiés bio et notre refus personnel d’utiliser des substances chimiques de synthèse, nous avons quand même été bien plus qu’étonnés d’apprendre qu’un nombre de pesticides différents supérieur à la moyenne avait été détecté dans notre maison. Les données disponibles sur les résidus de pesticides prouvent l’omniprésence de la contamination du sol, de l’air, de l’eau, de notre chaîne alimentaire et finalement de nous, les humains. Elles réfutent également la fable d’une agriculture respectueuse de l’environnement tant qu’elle a recours à des pesticides chimiques de synthèse toxiques. Il est plus important que jamais de sortir rapidement d’une agriculture dépendante des produits toxiques. Les exploitations certifiées biologiques, respectueuses de l’environnement et des animaux, montrent la voie à suivre. »

Roger Dammé, Apiculteur, Mouvement Ecologique

 

« Nous avons été sollicités, en tant que soi-disant célébrités, pour participer à cette action. Mais nous avons été très heureux de participer. Qui ne veut pas savoir à quels polluants il est exposé dans sa maison ? Dans ce cas précis, il s’agit des pesticides qui sont principalement transportés par l’air, et qui se glissent éventuellement aussi dans la maison avec les chaussures et les vêtements.

Quand on attend le résultat d’une telle analyse, on est un peu excité. Et dans ce cas, quand on a le résultat, on est aussi assez effrayé. Même si nous nous en sommes relativement bien sortis. Malgré tout, on trouve de telles substances toxiques chez tout le monde. Et le pire, c’est qu’on ne sait pas ce qu’on peut faire pour y remédier. Nous nous nourrissons principalement de produits biologiques … Mais la poussière. On demande tout simplement au gouvernement de protéger ses citoyens de ces poisons chimiques. Pas qu’ils nous imposent un jour des masques Corona pour ne pas tomber malade à cause des pesticides. »

Roll Gelhausen a Susy Lentz, artistes de cabaret

 

« Lorsque le consommateur achète des aliments, il devrait partir du principe qu’ils sont sains et non contaminés. D’autant plus s’il est indiqué qu’ils proviennent de la région. On ne peut pas accepter que les aliments soient souvent contaminés par des pesticides sans que le consommateur ne le sache. Et encore moins que les valeurs limites soient même dépassées, surtout pour les marchandises importées. C’est là que les ministères de la protection des consommateurs, de la santé et de l’agriculture devraient agir. Mais le fait que tout le monde semble désormais être exposé aux pesticides par le biais de l’air est encore plus inquiétant. La politique devrait enfin s’activer ».

Nico Hoffmann, Président ULC

 

« Il est extrêmement révoltant que nous soyons coincés depuis plus de 60 ans, entre autres en ce qui concerne l’agriculture. L’humanité est assez intelligente et brillante pour calculer le jour et l’heure où l’humanité disparaîtra, mais nous sommes trop stupide pour l’empêcher.

Nous nous habituons à tout. Dans les années 70-90, quand on se promenait dans les champs, on sentait régulièrement une odeur corrosive de poison et notre langue se gonflait.

Cela aussi s’est amélioré, l’emballage a changé et nous acceptons que nous empoisonnons nos descendants « durablement ».

Je félicite les agriculteurs, les horticulteurs et les viticulteurs ainsi que toutes les autres entreprises concernées d’être suffisamment intelligents et courageux pour changer maintenant. »

Danielle Grosbusch, artiste

 

“Si l’agriculteur est le coupable tout désigné pour l’utilisation des pesticides, qui n‘a pas protégé ses rosiers contre les pucerons, qui n‘a pas pulvérisé un antimoustique dans sa chambre à coucher? Qui n‘a pas traité ses armoires contre les fourmis, qui n‘a pas traité ses salades avec les beaux granulés bleus contre les limaces…
Un agriculteur me disait que la pluspart des citoyens pour leur usage privé n’avaient aucune idée comment utiliser les pesticides. Très souvent on double la dose (ou plus) pour être certain du résultat. ( un agriculteur pour raison de rentabilité utilisera en principe le minimum pour le résultat escompté). Un autre agriculteur Bio chez qui je vais chercher mon ravitaillement s‘est excusé parce que ses pommes de terre n’était pas très „belles“ et que quelques „ bestioles“ avaient squattées sa production… Par nos excès ou exigences n‘ aurions nous pas une „petite „ part de responsabilité ? “

Christophe Poissonnier, artiste

 

« Il est insensé de croire que si nous jetons quelque chose dans le jardin, dans le caniveau ou ailleurs, cela disparaîtra, se décomposera ou sera consommé. Les substances artificielles ne peuvent pas, ou pas aussi bien, être décomposées par des bactéries ou des champignons, car ils ne sont pas équipées pour cela. Ces substances restent alors dans notre environnement, elles sont diluées mais peuvent quand même s’accumuler. Il faut donc soutenir massivement la recherche sur les substances naturelles et biodégradables ». 

 Joseph Rodesch, Science Communicator

 

« Les pesticides ou, comme disait mon père, les pulvérisations – les herbicides – ont pour moi un arrière-goût amer. Et cela au sens propre du terme. Je peux vraiment les goûter.
Dans les années 1950 à 1970, chaque mauvaise herbe dans les champs était détruite par un herbicide non sélectif, parce que c’était justement une mauvaise herbe. Tous les agriculteurs n’avaient pas leur propre pulvérisateur phytosanitaire. Ils étaient trop chers et n’étaient pas utilisés tous les jours. Mon père faisait alors ce sale boulot pour les autres.
Quand je lui tenais l’entonnoir et qu’il versait le bidon d’herbicide dans le réservoir du pulvérisateur de produits phytosanitaires, les mauvaises herbes ne poussaient plus chez moi non plus.
Il y a toujours eu un peu de perte. Mon père est mort très jeune d’un cancer du poumon.
Se pourrait-il que si l’on trouvait aujourd’hui des pesticides dans notre maison, je les porterais encore sur mes chaussures de l’époque ? »

Michèle Turpel, employée privé et Jemp Schuster, artiste

 

« J’étais curieux de savoir ce qu’il y avait dans la poussière de notre chambre. Le fait que 8 des 30 pesticides testés aient été trouvés chez moi n’est pas si rassurant. Que cela soit aussi dans les normes européennes est encore moins rassurant, pour ainsi dire la norme. Il faudrait maintenant un point de contact pour les citoyens pour qu’ils puissent laisser faire des analyses plus précises afin d’évaluer éventuellement les effets sur la santé ».

Serge Tonnar, artiste

 

 

 

 

“Depuis des années, on sait que les habitants, la nature et les animaux du Luxembourg sont exposés aux pesticides. Or, les pesticides ne font partie ni du cycle de la nature ni de celui du corps humain. Les politiques – les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Environnement – ne réagissent pas avec l’ampleur nécessaire. Le problème est plus observé qu’abordé. Le ministère de la Santé, en particulier, n’assume aucune responsabilité. Le fait que la politique accepte la pollution chronique de chaque habitant comme s’il n’y avait pas d’alternative est inquiétant et ne peut plus être toléré. L’exposition aux pesticides est l’un des sujets sur lesquels la politique doit montrer qu’elle est encore capable d’agir ».

Blanche Weber, Présidente Mouvement Ecologique

 

 

14.12.22