Sondage mené à l’occasion de l’Oekofoire 2013 – des résultats très parlants: Les citoyens revendiquent davantage de démocratie et une vision clairvoyante de l’avenir!
La politique se replie sur elle-même et se concentre sur la routine quotidienne – elle néglige les questions fondamentales qui déterminent notre avenir: plus de 90% des personnes interrogées expriment cette opinion!
Seulement 9,6% des participants du sondage sont d’avis que le gouvernement et la Chambre des députés ont fait un bon travail et qu’ils ont fixé les bonnes priorités. Environ 90% ont une vue diamétralement opposée et rejoignent l’opinion suivante: „ La politique de notre pays véhicule le problème qui consiste à ignorer les questions cruciales qui détermineront pourtant l’avenir de notre pays (protection du climat, biodiversité, mobilité, aménagement du territoire, etc.). La politique est trop repliée sur elle-même. Il est temps de passer des discours aux actes!“ Voilà incontestablement une opinion qui donne matière à réfléchir!
92% des personnes interrogées s’attendent à une meilleure information et une plus grande implication des citoyens dans les processus de décision.
La deuxième question portait sur la participation citoyenne et la grande majorité s’est exprimée en faveur d’un renforcement de cette dernière! Seulement 7,8% sont d’avis que les choix politiques incombent aux seuls élus politiques et qu’une implication trop importante ne serait pas productrice de résultats. Par contre, non moins de 92% des personnes interrogées se sont prononcées clairement en faveur d’un renforcement de la participation citoyenne. Parmi ces personnes, à noter encore que la majorité (55%) revendique une meilleure information et une plus grande implication dans les processus de décision (aussi au moyen de forums citoyens notamment) et que 45% optent pour un processus participatif aux décisions politiques via référendum. L’on ne saura être plus clair pour exprimer son ras-le-bol et revendiquer un véritable revirement politique! En matière de participation citoyenne, le prochain gouvernement sera – nolens volens – contraint d’opter pour un sérieux changement de paradigme!
Conserver les bases vitales de l’homme – aussi en temps de crise!
Là encore les résultats sont très parlants aux yeux du Mouvement Ecologique! La question portait sur l’importance de la protection de la nature et des paysages et plus précisément sur le fait si oui ou non la protection de la nature et des paysages était poussée trop loin dans le cadre de certaines procédures. 87% ont répondu clairement que „non“, et se sont prononcés sans équivoque en faveur d’une protection soutenue de la nature et des paysages. En l’occurrence, ces personnes rejoignent l’idée suivante: „ Le sujet de la biodiversité, ou encore celui de la préservation de la nature et des paysages, sont des sujets qui doivent figurer parmi les priorités politiques car il y va de l’héritage que nous laisserons à nos enfants. Cela signifie – à mes yeux – que certains projets devraient effectivement être réalisés de manière différente ou à un autre endroit ou même carrément être abandonnés, le cas échéant“. Seulement 13% des participants sont d’avis que les questions environnementales étaient moins importantes – surtout en temps de crises. Le discours politique qui est mené à l’heure actuelle est moins clair … l’avis exprimé par maints citoyens est d’autant plus parlant!
Les citoyens sont ouverts au changement – mais même en dépit de cela, la politique devra entamer la voie des réformes. C’est ce qui ressort clairement du sondage!
La façon dont les participants considèrent leur propre attitude face au changement – ou celle de la société – est non moins intéressante. Dans quelle mesure sommes-nous vraiment ouverts au changement et prêts à donner naissance à ce dernier? 39,5% sont d’avis que cette ouverture au changement existe réellement, à la condition que le changement se fasse dans le respect des critères écologiques et de l’équité sociale. En revanche, 14,9% pensent que la volonté de base fait carrément défaut. L’idée qui réfléchissait l’ambivalence des citoyens et qui prétendait à l’action politique indépendamment de toute ouverture, trouvait le plus grand acquiescement. „La vérité se situe entre les deux premiers témoignages – mais cela ne doit pas empêcher les politiciens de s’engager sur la voie des réformes écologiques qui sont en même temps respectueuses de critères sociaux ». Dans ce sens: que la politique comprenne bien sa mission! Qu’elle entame enfin la voie des réformes … dans le respect des critères écologiques et socialement équitables! Qu’elle se distance enfin de cette prétendue non-acceptation du changement par le citoyen! (à noter encore que 2,7% seulement ne voyaient aucun besoin de réforme).
Mettre en question le dogme de la croissance – privilégier d’autres valeurs pour faire avancer la société: 89% ont rejoint cette opinion!
Il est tout aussi captivant de voir comment les citoyens jugent la nécessité d’une constante croissance économique, un sujet tant glorifié par de nombreux partis politiques en période électorale. L’importance que la politique accorde à la croissance se retrouve-t-elle chez les électeurs? 10,9% des participants du sondage rejoignent cette idée, au motif que notamment notre modèle social tout entier en dépend … En revanche, 89,1% disent que c’est un leurre et partagent plutôt l’opinion suivante: „Maintenir la croissance indéfiniment n’est pas possible, nous devons par conséquent veiller à trouver des alternatives pour financer notre modèle social, chercher à redistribuer les richesses de manière plus équitable, accorder la priorité aux réelles valeurs (renforcer la solidarité, les contacts sociaux, le bien-être au travail, etc.) ». Le message est clair : les citoyens revendiquent de nouvelles priorités et sont bien plus conscients que certains élus politiques de la nécessité absolue d’opter pour une réorientation clairvoyante !
90,4% sont d’avis que le prochain gouvernement devra accorder une plus grande importance aux thèmes écologiques!
Seulement 9% des personnes interrogées sont d’avis qu’au vu des sérieux problèmes économiques et sociaux que nous vivons à l’heure actuelle, ces derniers sont absolument prioritaires et que les thèmes comme l’aménagement du territoire, la protection de la nature et des paysages ou encore la mobilité sont d’ordre secondaire. 24,4% sont convaincus que les thèmes écologiques ne sont prioritaires que s’ils revêtent un intérêt économique (p.ex. création de green jobs). 66,6% rejoignent l’idée bien plus perspicace qui est exprimée comme suit: „Les questions qui touchent à l’environnement et à l’aménagement du territoire sont d’une gravité qui est telle – notamment en considération de l’héritage que nous laisserons à nos enfants – qu’ils ne doivent surtout pas occuper un rang secondaire ». Encore un mandat d’action clair et non équivoque pour le prochain gouvernement!
A l’aube des élections législatives, les résultats de ce sondage (non représentatif) corroborent la cruelle nécessité de se pencher davantage sur les questions fondamentales qui touchent de près au devenir et à l’avenir de notre société.