Discours sur l’état de la nation : Décevant et préoccupant du point de vue d’un développement durable

Pour le Mouvement Écologique, le discours du Premier ministre sur l’état de la Nation doit, à une première analyse, être considéré comme décevant, voire préoccupant du point de vue du développement durable.

 

L’analyse fondamentale du discours est sans équivoque du point de vue du développement durable : il semble que le Premier ministre n’ait pas perçu les signes du temps, même s’il se réfère à plusieurs reprises dans son discours à l’importance de façonner l’avenir. Les termes « politique environnementale », « développement durable », « protection des ressources », « biodiversité » n’ont pas été prononcés une seule fois et semblent être des mots étrangers. Le fait que nos eaux – y compris l’eau potable – soient désormais polluées par des substances éternelles, que l’exposition aux résidus de pesticides constituent un phénomène généralisé, que l’extinction des espèces se poursuit sans relâche, que nous nous dirigeons vers une surchauffe dramatique de nos villes, que le risque de pénurie d’eau augmente au Luxembourg et que les forêts – protectrices du climat et essentielles pour le bien-être des populations – soient dans un état plus critique que jamais… n’a pas été un sujet du discours sur l’état de la Nation. Des mesures attendues depuis longtemps, comme le « green budgeting », qui pourraient pourtant apporter de nouvelles ressources financières à l’État, sont ignorées. Le ton général du discours est clair : les questions de développement durable semblent être subordonnées au dogme de la croissance économique.

 

Le discours révèle une attitude fondamentalement problématique du Premier ministre à l’égard de la question cruciale du développement durable et des défis urgents liés aux crises climatiques et de la biodiversité. Jean-Claude Juncker déclarait à l’époque qu’il lui manquait le « feeling » pour la politique environnementale. Cela semble également être le cas – jusqu’à présent – pour le Premier ministre actuel, à la différence près que les crises se sont depuis aggravées.

 

Que les lois de la nature définissent le cadre de l’activité économique, qu’elles imposent les limites de l’action sociale et économique et ne peuvent être modifiées par l’homme, ne semble pas avoir été intégré par ce gouvernement.

 

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