Politique environnementale
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Après cet été: La gestion de l’eau doit devenir un sujet politique – Non à Google!

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Au cours des cinq dernières années, nous avons connu quatre étés trop chauds et trop secs, celui de cette année ayant battu le record négatif de précipitations depuis 1947.

Qu’en est-il de l’approvisionnement en eau du Luxembourg ? – Navigation sur le Rhin en danger – problèmes dus à la sécheresse dans l’agriculture et l’horticulture – proclamation de la « phase de vigilance » avec des appels à économiser l’eau … sont des mots-clés qui ont marqué et marquent encore cet été.

Cet été, avec ses extrêmes, nous a apporté toute une série d’enseignements : il nous a non seulement fait prendre conscience de l’urgence de renforcer à l’avenir les espaces verts et d’éviter de nouvelles surfaces imperméables dans nos villes et villages, afin d’atténuer quelque peu les effets des températures élevées dues à la catastrophe climatique et de maintenir la qualité de vie dans les villes. En outre, il a définitivement mis l’accent sur la gestion actuelle du bien commun « eau », si important pour la survie.

Les réserves d’eau souterraine du Luxembourg ne sont déjà plus remplies dans les proportions requises. Selon une étude du ministère de l’Environnement (*), la situation va continuer à s’aggraver. A moyen et long terme, des difficultés d’approvisionnement se profilent inévitablement à l’horizon.

Ces jours-ci, le ministère de l’Environnement a présenté le 3e plan de gestion du bien précieux qu’est l’eau (**). Celui-ci fait malheureusement état d’une situation des plus regrettables : l’état des eaux luxembourgeoises est loin d’être bon. Les intentions des années précédentes d’améliorer la situation n’ont en effet porté que des fruits très limités. Selon l’analyse du ministère de l’Environnement, plus de 90% des eaux ( !) sont en mauvais état (***). De nombreuses sources d’eau potable ne peuvent pas être utilisées en raison de leur qualité insuffisante !

La croissance démographique et économique attendue va encore aggraver la situation, comme le montre également clairement le 3e plan de gestion.

Cela montre que la gestion de l’eau doit enfin devenir un sujet politique ! Le premier et le deuxième plan de gestion n’ont même pas commencé à apporter les améliorations nécessaires ; les chances de succès du troisième plan ne sont guère meilleures actuellement ….  Et ce, alors que la situation continue de s’aggraver de manière dramatique.

Mais la politique de communication actuelle du gouvernement doit également être remise en question de manière extrêmement critique. Aucune personne normale ne peut comprendre que l’alerte rouge soit levée au moment même où l’on parle de réserves d’eau souterraines insuffisantes, de la nécessité de faire des économies et où les ruisseaux et les rivières asséchés font la une des journaux. La question se pose donc de savoir si les critères de l’Administration de la gestion de l’eau en matière de déclenchement ou de levée d’une « alerte rouge » ne devraient pas être revus. La communication manque également de cohérence et de transparence quant à ce qu’il faut ou ne faut pas faire et à quel moment. La politique perd ainsi la confiance dont elle a tant besoin, à savoir qu’elle est en mesure et prête à prendre les mesures nécessaires.

Il est indispensable de thématiser davantage, dans le cadre d’une collaboration interministérielle, la situation dramatique dans le domaine de la gestion de l’eau et, en particulier, de l’approvisionnement en eau potable ainsi que de la qualité de l’eau de nos ruisseaux et rivières, et d’actionner tous les leviers : D’un débat à la Chambre des députés avec la participation des ministères concernés à un plan d’action avec des champs d’action prioritaires (doté des moyens financiers et humains nécessaires) et à une stratégie avec tous les acteurs de la gestion de l’eau.

La gestion de l’eau doit devenir un sujet politique, notamment en raison de la catastrophe climatique : même si le ministère de l’Environnement est responsable de la gestion de l’eau, d’autres ministères sont également concernés : le ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire en ce qui concerne le développement urbain, la politique agricole, le ministère de l’Économie en ce qui concerne le secteur économique, etc.  Le Luxembourg a besoin d’une stratégie efficace et durable pour l’eau !

Une conséquence impérative de l’évolution doit également être la fin des tergiversations indicibles dans le dossier Google Datacenter. Selon toutes les informations disponibles jusqu’à présent, Google aurait une consommation d’eau qui correspondrait à un peu plus de 5 % de la consommation totale d’eau potable du pays. L’origine de cette eau n’a toujours pas été précisée à ce jour ! Les ruisseaux et les rivières vides ne fourniront certainement pas l’eau de refroidissement nécessaire et l’utilisation de l’eau de la SEBES serait absurde. Des forages supplémentaires pour prélever de l’eau souterraine à des fins de refroidissement seraient également irresponsables. Les quantités d’eau nécessaires ne sont tout simplement pas disponibles, elles manqueraient dans l’écosystème ou dans l’approvisionnement en eau potable des habitants.

Un « NON » déterminé au Datacenter est donc attendu depuis longtemps. Le Mouvement Ecologique utilisera en tout cas tous les moyens juridiques pour s’opposer à ce projet. Il est tout simplement « hors du temps ».

 

Mouvement Ecologique asbl, 29 août 2022

 

(*) Analyse du potentiel d’économie d’eau pour l’approvisionnement en eau potable du Luxembourg, Administration de la gestion de l’eau, 2018.
(**) Évaluation globale des éléments de qualité physico-chimiques (nombre ou EQO) dans les parties luxembourgeoises des districts hydrographiques internationaux (DHI) Rhin et Meuse (2021-2027), conformément au troisième plan de gestion, Ministère de l’Environnement, juin 2022

(*) Troisième plan de gestion pour les parties luxembourgeoises des districts hydrographiques internationaux du Rhin et de la Meuse (2021-2027), Ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable / Administration de la Gestion de l’eau, juin 2022 Mouvement Ecologique asbl, 6, rue Vauban, L-2663 Luxembourg, Tel : 439030-1, meco@oeko.lu, meco. lu