Mobilité
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Le festival de l’automobile 2023 : Face à l’aveuglement écologique et social – introduire un système de « malus » pour les véhicules à forte consommation d’énergie et les gros émetteurs de CO2

Le festival de l’automobile est en plein essor et les constructeurs automobiles continuent de faire de la publicité pour de nouveaux modèles, souvent plus grands. Les constructeurs ont tout intérêt à ce que ce soient surtout les véhicules surdimensionnés qui trouvent des débouchés, car ils y gagnent bien plus que pour les petites ou moyennes voitures. C’est également le cas pour les voitures électriques. Une tendance très problématique. Le Mouvement Ecologique fait des propositions concrètes pour renverser cette tendance.

 

La tendance de ces dernières années est malheureusement claire : lors de l’achat d’un nouveau véhicule, on achète des voitures de plus en plus encombrantes et volumineuses. Une aberration : non seulement l’utilisation des ressources est évidemment beaucoup plus importante pour ces derniers, mais ils émettent également beaucoup plus de CO2 ou consomment plus d’énergie.

 

L’État doit prendre des mesures pour freiner cette évolution ! Il est inacceptable que l’on appelle d’une part à économiser le CO2 et l’énergie et que, d’autre part, la flotte de véhicules soit de plus en plus consommatrice de ressources et d’énergie ! Et ce précisément dans un secteur où tant les émissions de CO2 que la consommation d’énergie peuvent être considérablement réduites sans effort supplémentaire et uniquement par des décisions d’achat adaptées. Car c’est la société qui assume en fin de compte les coûts consécutifs au mauvais développement de cette flotte surdimensionnée.

 

Les chiffres montrent également l’importance d’agir : le secteur des transports est responsable de 61% des émissions de CO2 et est ainsi le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre nuisibles au climat au Luxembourg. Avec 682 voitures pour 10001 habitants, le Luxembourg a le plus grand nombre de voitures par habitant de l’UE.

 

Le Mouvement Ecologique demande donc l’introduction d’un système de malus, qui existe déjà en partie en France. À l’avenir, les nouvelles immatriculations devraient être soumises à une taxe sur les voitures à moteur thermique émettant beaucoup de CO2 ainsi que sur les voitures électriques consommant beaucoup d’énergie (là aussi, il existe de grandes différences). Le principe du pollueur-payeur sera ainsi respecté, du moins en partie, puisque les acheteurs devront payer les coûts indirects infligés à la société. En outre, on compte bien entendu sur l’effet dissuasif de cette taxe. On pourrait s’attendre à ce que la vente de ces véhicules soit ainsi freinée. La condition préalable est que les taxes aient un caractère dissuasif.

 

En France, une taxe est prélevée lors de l’immatriculation de voitures thermiques à partir de 123 g de CO2/km (WLTP), pour 150g de CO2/km, elle s’élève par exemple à 1.509 €, pour 180 g de CO2/km à 7.550 €. Cette taxe augmente donc fortement et continuellement pour atteindre un maximum de 50 % du prix brut du véhicule, sans toutefois pouvoir dépasser 50.000 €. Cette mesure entre en vigueur à partir de 225 g de CO2/km (WLTP).

 

Dans ce contexte, le Mouvement Ecologique se prononce explicitement pour l’introduction d’un malus pour les voitures électriques, contrairement à la France. Ce malus devrait être moins élevé que celui des voitures à combustion. Mais il n’est pas possible et ne doit pas être question de vendre une flotte surdimensionnée de voitures électriques (la tendance semble malheureusement aller dans ce sens). Les SUV des voitures électriques sont tout aussi absurdes que ceux des moteurs à combustion. Il faudrait donc penser à une taxe pour encourager la vente de modèles vraiment économiques.

 

Pour les personnes qui, en raison de la composition de leur ménage, ont besoin de véhicules plus grands (jusqu’à 7 personnes), des dérogations et des valeurs limites plus élevées doivent être introduites.

 

En outre, le Mouvement Ecologique plaide pour une sélectivité sociale dans le versement des primes pour les voitures électriques. Actuellement, l’État subventionne l’achat d’une voiture électrique ou à hydrogène – en fonction de la puissance – jusqu’à 8.000 € sans différenciation selon le revenu de l’acheteur. Le Mouvement Ecologique plaide pour un couplage partiel de la subvention publique au revenu. En partant d’un montant de base, la subvention supplémentaire doit être réduite progressivement en fonction de la classe de revenus. En ces temps de ressources financières limitées, il s’agit de soutenir de manière très ciblée les ménages financièrement faibles dans la transition. Il s’agit de discuter avec les partenaires sociaux de la forme exacte que doit prendre cet échelonnement et du salaire à partir duquel des subventions supplémentaires sont possibles. Une politique de l’arrosoir n’est plus d’actualité à une époque où il faut surmonter de multiples crises en parallèle et où les subventions publiques sont coûteuses.

 

1 Les chiffres ont été publiés par Eurostat pour l’année 2020.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

27.01.23