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Développement durable
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Echange entre le Mouvement Ecologique, l’Oekozenter Pafendall et la Ministre de la Protection des Consommateurs

Quelle politique de protection des consommateurs faut-il viser ? Quel aménagement pour un bonus national de réparation ?

 

Récemment, le Mouvement Ecologique et l’Oekozenter Pafendall ont eu un échange avec la Ministre Martine Hansen et des représentants de la Direction de la Protection des Consommateurs sur l’identité du ministère et l’introduction éventuelle d’un bonus national pour la réparation.

 

Le premier point a été un échange général sur le rôle de la Direction de la protection des consommateurs par rapport à d’autres ministères . Aux yeux des deux organisations, la direction de la protection des consommateurs devrait à l’avenir s’impliquer davantage dans les processus décisionnels des ministères sectoriels et prendre activement la parole lorsque des dossiers revêtent une importance interministérielle pour les consommateurs. Il s’agit par exemple du système de certification et de qualité des denrées alimentaires, de la contamination des denrées alimentaires par des pesticides, etc. La ministre a surtout insisté sur le fait que la protection des consommateurs devait être prise en compte dès le départ par les différents ministères.

 

Le point central de l’entretien était l’introduction, en cours de discussion, d’un bonus national de réparation. L’idée est simple : la commune ou l’État délivre chaque année à chaque personne une certaine somme d’argent pouvant aller jusqu’à X euros pour des prestations de réparation et des pièces de rechange. Ce bonus doit permettre de réduire les coûts de réparation et ainsi d’éliminer les obstacles. Comme 27 communes luxembourgeoises ont déjà introduit un tel bonus, la Direction de la protection des consommateurs a mené, en collaboration avec le Syvicol, une enquête auprès des communes sur le sujet et a présenté les résultats au cours de l’entretien.

 

Selon cette dernière, la plupart des municipalités qui n’ont pas encore introduit de bonus sont intéressées à le faire à l’avenir. Parmi les communes qui ont participé à l’enquête et qui ont déjà introduit un bonus, l’approche diffère lorsqu’il s’agit de sensibiliser au bonus de réparation. Un point qui revêt pourtant une grande importance aux yeux du Mouvement Ecologique et de l’Oekozenter Pafendall. Une large campagne d’information auprès des entreprises et des citoyens est en effet décisive pour le succès du bonus de réparation.

 

De leur côté, le Mouvement Ecologique et l’Oekozenter Pafendall ont soumis à la ministre des suggestions concrètes pour l’introduction d’un tel bonus de réparation : il devrait s’appliquer à chaque personne du ménage ; des critères devraient être fixés pour les objets qui peuvent être réparés (afin que les appareils obsolètes ne soient pas réparés. Des suggestions concrètes ont été transmises à la ministre), etc. La ministre craignait de fortes charges budgétaires si le bonus s’appliquait à toutes les personnes et était utilisé par tous. Selon le Mouvement Ecologique, cela ne serait pas le cas à si court terme. En outre, selon les deux organisations, il ne faut pas négliger les effets économiques positifs qui en résulteraient (renforcement des activités régionales). Le Mouvement Ecologique et l’Oekozenter Pafendall ont également souligné que le bonus devrait également s’appliquer aux pièces de rechange, afin de ne pas désavantager les cafés réparateurs – où la prestation est gratuite pour les consommateurs, mais où la pièce de rechange doit être payée – ainsi que l’autoréparation. Il serait également judicieux que la direction cherche à établir un contact direct avec les milieux de l’artisanat et les initiatives de travail issues de l’économie sociale et solidaire.

 

Le Mouvement Ecologique et l’Oekozenter Pafendall ont indiqué qu’ils allaient à leur tour s’adresser aux communes pour qu’elles mettent déjà l’accent sur le niveau communal, en attendant une réglementation nationale qui ne devrait pas intervenir avant 2025. Tous les documents correspondants ont été mis à la disposition de la ministre.

 

Le dernier point abordé est le fait que le champ d’action « Reuse – Repair – Share » est un défi interministériel. Cependant, il n’y a toujours pas de répartition claire des compétences entre les ministères concernés et on ne sait pas toujours quel ministère est en charge des dossiers concernés. La ministre a répondu qu’il existait déjà un groupe de travail interministériel qui se réunissait régulièrement sur certains thèmes, mais elle a reconnu que la gestion des dossiers n’était pas toujours clairement définie. Ceci notamment parce que la répartition des portefeuilles au niveau de l’UE, où de nombreux dossiers sont réglés, est différente de celle du gouvernement luxembourgeois.

 

En conclusion, le Mouvement Ecologique, l’Oekozenter Pafendall et la direction ont décidé de renforcer ce type d’échange à l’avenir.

 

 

28/02/2024

 

Traduit par DeepL. (version gratuite)