Energie et Protection du climat
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Paris – COP21: un jalon essentiel … sur lequel il faudra maintenant bâtir l’avenir!

Ce samedi 12 décembre 2015, 196 états se sont mis d’accord en signant le tout premier, véritable accord global en matière de climat de l’histoire, alors que cela semblait encore impensable il y a un an.

La décision de vouloir limiter « clairement en-dessous de 2 degrés » la montée des températures – avec comme référence 1,5 °C au maximum – représente un élément clé. Comme les efforts entrepris par les états « sur base volontaire » sont de loin insuffisants à l’heure actuelle, les valeurs seront « redéfinies tous les 5 ans », signifiant en clair « adaptées vers le haut ». La garantie de maintenir, au-delà de 2020, à 100 milliards au moins les subventions destinées aux pays en voie de développement  afin de financer des projets pour agir sur le changement climatique, constitue un énorme pas en avant.

Et pourtant, tout n’est pas or qui brille: le concept de la « décarbonisation » a disparu du texte de l’accord … et nombreux sont les observateurs qui sont d’avis que le processus de l’adaptation des objectifs « climat » accuse un retard trop important.

Si nous nous reportons à l’Union européenne, la situation devient plus compréhensible: les objectifs actuels pour 2030 sont pour le moins insuffisants, et seront sujet à amélioration dès l’année prochaine. Car – pour ce qui est des objectifs de l’UE – ni l’amélioration prévue en matière d’efficacité énergétique ou celle de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, ni la réduction des gaz à effet de serre ne répondent à l’objectif des 1,5°C. Une réforme fondamentale entre autres du système communautaire d’échange de quotas d’émissions devient de plus en plus indispensable. Aussi, l’Europe doit enfin cesser d’allouer des sommes faramineuses en guise de subventions au profit de l’exploitation des énergies fossiles.  L’UE a assisté à la COP21 à Paris dans le cadre d’une coalition d’ambitionnés qui ont tous véhiculé la volonté ouverte d’aboutir à un accord qui suffit entièrement aux exigences de la science en matière de protection du climat. Cette volonté devra aussi se traduire définitivement lors de la transposition de l’accord au sein de l’Union européenne.

Pour le gouvernement luxembourgeois, cela signifie: à l’issue de la conférence COP 21, qui lui a valu bien des éloges – à raison au vu de son engagement exemplaire –, les sujets « climat » et « énergie » doivent demeurer au top de l’agenda politique! La société civile, les communes, de nombreux citoyens et citoyennes et de nombreux acteurs économiques ont témoigné leur volonté d’agir dans ce sens. C’est sur cette résolution que nous devons bâtir le futur – pour que « Paris » continue à mériter l’appellation de véritable jalon dans l’histoire de la lutte globale en faveur du climat!